Témoin de l'excellence du savoir-faire de son créateur, l'oeuvre céramique Vase en porcelaine de grand feu de Robert Deblander (†) parachève ses recherches sur la porcelaine. Une œuvre-testament à la beauté graphique.

L’œuvre Vase porcelaine de grand feu du grand maître céramiste Robert Deblander témoigne de son retour à son premier matériau de prédilection : la porcelaine. Il expérimente cette fois la technique du papier découpé. Si cette porcelaine blanc-bleu s’inscrit dans la tradition de la porcelaine chinoise de l’époque Ming et de la manufacture de Sèvres, c'est au peintre Matisse et à ses grands nus bleus que Robert Deblander emprunte la technique des papiers découpés.

Les motifs blancs du biscuit de porcelaine, obtenus en réserve, se détachent sur le fond bleu de cobalt du vase afin d’exprimer des rythmes et des proportions formant des signes indépendants de constructions strictes. Posé sur le biscuit, le cache de papier qui reprend le motif stylisé d’un oiseau taillé aux ciseaux, garde en réserve le ton de la porcelaine tandis que le céramiste vaporise l’émail sur la pièce. Le dessin blanc lumineux se détache du fond sombre, le vase est ensuite émaillé d’un bleu de cobalt. L’effet obtenu s’apparente à de la gravure.

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    Robert Delander, céramiste, distingué du Prix Liliane Bettencourt pour l'Intelligence de la Main®, dans son atelier, en 2002.
    ©Erik Sampers pour la Fondation Bettencourt Schueller
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    Outils de céramiste dans l'atelier de Robert Deblander, distingué du Prix Liliane Bettencourt pour l'Intelligence de la Main®, en 2002.
    ©Erik Sampers pour la Fondation Bettencourt Schueller
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    Vase en porcelaine de grand feu, réalisé par Robert Deblander, distingué du Prix Liliane Bettencourt pour l'Intelligence de la Main®, en 2002.
    ©Erik Sampers pour la Fondation Bettencourt Schueller

« Robert Deblander a sans doute ouvert une voie dans le monde de la terre, en tant que médium artistique. Il restera un maître sans le vouloir, bien qu’il n’ait pas généré une école, mais simplement créé un style qui porte son nom et qui peut être une étape pour un jeune créateur ou un jalon dans une aventure potière. »

Robert Deblander, mémoire vivante de l'art céramique

Diplômé des Arts décoratifs de Paris, c’est à Saint-Amand-en-Puisaye que Robert Deblander s’est tourné vers la terre. Chef de file de la renaissance du grès de l’après-guerre, il s’est aussi personnellement engagé pour la défense de sa profession en cofondant la Maison des métiers d’art et en écrivant des textes théoriques pour la Revue de la céramique et du verre. D’abord attiré par la faïence fine et le décor, avant de se consacrer au grès durant vingt ans, il fut l’un des premiers à penser la céramique comme support de la peinture. Aujourd'hui disparu, Robert Deblander demeure encore aujourd’hui un représentant majeur et un témoin attentif de l’art céramique français de la seconde moitié du XXe siècle.

Récompense Talents d'exception du Prix Liliane Bettencourt pour l'Intelligence de la Main®

Elle récompense un artisan d'art pour la réalisation d'une œuvre résultant d'une parfaite maîtrise des techniques et savoir-faire d'un métier d'art. Celle-ci doit révéler un caractère innovant et esthétique mais aussi contribuer à l'évolution de ce savoir-faire.

  • Dotation : 50 000 euros
  • Accompagnement : jusqu’à 100 000 euros en fonction du projet de développement proposé.

 

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