Avec la carafe Marquise, la créatrice verrière Ghislène Jolivet témoigne d’un savoir-faire technique digne des plus grands maîtres vénitiens, auprès de qui elle s’est formée. Une grande délicatesse transparaît de son œuvre en verre soufflé, à la fois si fragile et subtile.

Soufflée à la canne à main levée, Marquise est surmontée d’une coiffe aérienne faite de trois fines bulles de verre superposées selon un déséquilibre maîtrisé, sur une forme oblongue de verre bleuté. L’objet illustre à la fois l’intérêt de la créatrice pour la notion d’asymétrie et de surdimensionnement des volumes dont elle aime coiffer tels des ornements ses formes utilitaires. Ces derniers évoquent autant d’objets poétiques empruntés à la nature tels des bulles, des galets ou encore des nuages.

Les créations de Ghislène Jolivet s’articulent autour de deux directions : la production de pièces uniques qui font appel à des techniques complexes de verre soufflé à main levée, dont fait partie Marquise, et d’autres, réalisées en petites éditions par moulage et soufflage, destinées aux arts de la table.

  • ​Oeuvres de verrerie, réalisées par Ghislène Jolivet, distinguée du Prix Liliane Bettencourt pour l'Intelligence de la Main®, en 2001. 
    ©Erik Sampers pour la Fondation Bettencourt Schueller
  • ​Oeuvres de verrerie, réalisées par Ghislène Jolivet, distinguée du Prix Liliane Bettencourt pour l'Intelligence de la Main®, en 2001. 
    ©Erik Sampers pour la Fondation Bettencourt Schueller
  • ​Oeuvres de verrerie, réalisées par Ghislène Jolivet, distinguée du Prix Liliane Bettencourt pour l'Intelligence de la Main®, en 2001. 
    ©Erik Sampers pour la Fondation Bettencourt Schueller

Ghislène Jolivet en quelques mots

Titulaire d’une licence en arts plastiques, d'un brevet technique de dessinateur en arts appliqués au verre et d'un BTS en esthétique industrielle, la créatrice verrière Ghislène Jolivet parfait sa formation au Centre européen de recherche et formation aux arts verriers (Cerfav , Vannes-le-Châtel). Une fois acquis son CAP de soufflage, elle parcourt l’Europe pour mettre en pratique sa technique auprès de maîtres verriers. Son périple la conduit à Murano où elle s’installe durant trois mois afin d’intégrer la maitrise de la légèreté de la matière et l’épure des formes. Aujourd’hui installée dans la région parisienne à Bagneux, Ghislène Jolivet dessine et développe des pièces uniques et des petites séries, soufflées ou gravées, de facture claire ou colorée.

Ghislène Jolivet, distinguée du Prix Liliane Bettencourt pour l'Intelligence de la Main®, posant avec ses oeuvres, en 2001. ©Erik Sampers pour la Fondation Bettencourt Schueller
  • 1991 BTS d’esthétique industrielle

  • 1996 CAP de souffleur de verre au Cerfav de Vannes-le-Châtel

  • 2001 ​Distinguée par le prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main®

Récompense Talents d'exception du Prix Liliane Bettencourt pour l'Intelligence de la Main®

Elle récompense un artisan d'art pour la réalisation d'une œuvre résultant d'une parfaite maîtrise des techniques et savoir-faire d'un métier d'art. Celle-ci doit révéler un caractère innovant et esthétique mais aussi contribuer à l'évolution de ce savoir-faire.

  • Dotation : 50 000 euros
  • Accompagnement : jusqu’à 100 000 euros en fonction du projet de développement proposé.

 

Tous les lauréats du prix