Avec son crouet à deux dents, une typologie d'outil portée en désuétude, le taillandier Bernard Solon lutte contre la disparition de savoir-faire d'exception. Un objet d'une grande facture, lui-même porteur d'une mémoire de techniques manuelles ancestrales.

Outil caractéristique de l’Orléanais, dont est originaire le taillandier Bernard Solon, le crouet à deux dents sert à bêcher la vigne. L’objet pour lequel il a été primé du Prix Liliane Bettencourt pour l'Intelligence de la Main® - Talents d’exception en 2005 reprend avec respect et fidélité cette typologie ancestrale.

Avec la réalisation de cet outil dont il a forgé la lame avant de l’emmancher, Bernard Solon prouve qu’il n’a rien perdu de cette maîtrise ancestrale et patrimoniale. La réalisation de cet outil témoigne de la sauvegarde d’un savoir-faire unique.

  • ©Stéphane Compoint pour la Fondation Bettencourt Schueller
  • ©Stéphane Compoint pour la Fondation Bettencourt Schueller
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  • ©Stéphane Compoint pour la Fondation Bettencourt Schueller
  • ©Stéphane Compoint pour la Fondation Bettencourt Schueller
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« C’est selon moi l’un des plus beaux outils de la terre de notre région, un des plus difficiles aussi à réaliser. On en faisait jusqu’à 60 exemplaires par an au début du siècle dernier, mais je n’en avais plus fabriqué depuis 25 ans. »

Bernard Solon

Bernard Solon, mémoire de savoir-faire d'exception

Issu d’une lignée de taillandiers d’œuvres blanches depuis quatre générations, Bernard Solon reprend la forge familiale à Orléans en 1955. Il était l’un des derniers en France à exercer ce métier consistant à forger à la main des outils à taillants tranchants tels que serfouettes, herminettes, fendoirs, planes, binettes et autres piochons utilisés couramment jusqu’au milieu du XXe siècle par les agriculteurs, les vignerons, les pépiniéristes, les horticulteurs et les tonneliers de la région d’Orléans. Récompensé par le Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main® en 2005, il peut à partir de cette date commencer à former à son tour des stagiaires et des apprentis en coutellerie et ferronnerie.

©Stéphane Compoint pour la Fondation Bettencourt Schueller

  • 1945 Apprentissage

  • 1955 Reprend la taillanderie Alexis, fondée par son grand-père

  • 1991 Diplôme de maître artisan

  • 2005 Lauréat du prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main®

  • 2005 Chevalier de l’Ordre national du Mérite

Récompense Talents d'exception du Prix Liliane Bettencourt pour l'Intelligence de la Main®

Elle récompense un artisan d'art pour la réalisation d'une œuvre résultant d'une parfaite maîtrise des techniques et savoir-faire d'un métier d'art. Celle-ci doit révéler un caractère innovant et esthétique mais aussi contribuer à l'évolution de ce savoir-faire.

  • Dotation : 50 000 euros
  • Accompagnement : jusqu’à 100 000 euros en fonction du projet de développement proposé.

 

Tous les lauréats du prix