Palmarès 2023 d'Impulscience et du Prix Liliane Bettencourt pour les sciences du vivant Révélation des lauréats
La Fondation Bettencourt Schueller distingue des chercheuses et des chercheurs d'exception en sciences de la vie en dévoilant le deuxième palmarès Impulscience® et le lauréat 2023 du Prix Liliane Bettencourt pour les sciences du vivant®
La Fondation a révélé mardi 21 novembre le 2e palmarès Impulscience®, son programme de soutien aux chercheurs en sciences de la vie, ainsi que le lauréat 2023 du Prix Liliane Bettencourt pour les sciences du vivant®. La cérémonie de remise des prix a eu lieu à l’Institut de France en présence de Françoise Bettencourt Meyers, présidente de la Fondation Bettencourt Schueller, et des Professeurs Didier Samuel, Président-directeur général de l’Inserm, Antoine Petit, Président-directeur général du CNRS et André Le Bivic, directeur du CNRS Biologie.
Retour en images sur la cérémonie
Le Prix Liliane Bettencourt pour les sciences du vivant
Le Prix Liliane Bettencourt pour les sciences du vivant® est décerné chaque année à un chercheur européen de moins de 45 ans (travaillant en France ou dans un autre pays d’Europe) reconnu par la communauté scientifique pour son parcours exceptionnel et pour l’impact de ses contributions dans son domaine de recherche.
Cette année, le Prix revient à Raphaël Rodriguez, directeur de recherche CNRS et chef de l’équipe « Chemical Biology » à l’Institut Curie (Paris).
Raphaël Rodriguez et son équipe ont été récompensés pour leur travail sur la conception de petites molécules pour disséquer les processus cellulaires liés au cancer, à l’inflammation et au vieillissement. Ses dernières découvertes lui ont permis d’identifier des voies de signalisation impliquant deux métaux, le cuivre et le fer, qui semblent être des pistes prometteuses pour de nouveaux traitements contre le cancer et l’inflammation.
Raphaël Rodriguez
Impulscience
Le programme Impulscience® a pour ambition de récompenser et d’accompagner des chercheuses et chercheurs d’excellence en France, et de renforcer l’attractivité de la France comme lieu de recherche pour y conserver ses talents et en attirer d’autres. Il répond à deux impératifs : préserver la liberté d’innovation des chercheurs et les soutenir dans la durée.
Cette année, le programme Impulscience a récompensé sept chercheurs : Alexandre Baffet, Anna Beyeler, Paul Conduit, Simonetta Gribaldo, Ashley Nord, Sophie Ugolini et Rebekka Wild.
Alexandre Baffet, chercheur en biologie cellulaire, chargé de recherche Inserm et chef de l’équipe « Biologie cellulaire de la neurogenèse des mammifères » à l’Institut Curie (Paris). Ses travaux permettront de comprendre la complexité unique du cerveau humain à travers l’étude de la division des cellules souches neurales dans le néocortex à l’aide de techniques de microscopie de pointe.
Alexandre Baffet
Anna Beyeler, chercheuse en neurosciences, chargée de recherche Inserm et cheffe de l’équipe « Circuits neuronaux de l’anxiété » au Neurocentre Magendie (Bordeaux). Ses recherches visent à déchiffrer l’anatomie et la fonction des réseaux de neurones qui sous-tendent l’anxiété et ses troubles, avec l’ambition de pouvoir les réguler un jour pour contrer les effets délétères de ces pathologies.
Anna Beyeler
Paul Conduit, chercheur en biologie cellulaire, chargé de recherche CNRS et chef de l’équipe « Régulation des microtubules chez les animaux multicellulaires » à l’Institut Jacques Monod (Paris). En étudiant les éléments nécessaires à la formation des microtubules, il souhaite savoir comment le contrôle de la formation de ces structures contribue à façonner la forme de différents types de neurones et à résister à la dégradation neuronale en cas de stress cellulaire.
Paul Conduit
Simonetta Gribaldo, chercheuse en microbiologie, professeure, cheffe de l’équipe « Biologie évolutive de la cellule microbienne » à l’Institut Pasteur (Paris). Ses travaux, au croisement de la bio-informatique, de la microscopie, et de l’évolution expérimentale, utiliseront l’ADN pour reconstruire l’histoire évolutive des enveloppes bactériennes.
Simonetta Gribaldo
Ashley Nord, chercheuse en biophysique, chargée de recherche CNRS, chercheuse dans l’équipe « Physique et mécanique des systèmes biologiques » au Centre de biologie structurale (Montpellier). En étudiant la formation des biofilms bactériens à travers le prisme de la physique, elle vise à bouleverser radicalement tout ce que l’on connaissait jusqu’à présent à leur sujet.
Ashley Nord
Sophie Ugolini, chercheuse en immunologie, directrice de recherche Inserm, cheffe de l’équipe « Régulation neuronale de l’immunité » au Centre d’Immunologie de Marseille - Luminy. Ses travaux cherchent à mettre en lumière les mécanismes par lesquels le système nerveux et le système immunitaire agissent ensemble pour réparer des lésions dans les tissus, notamment au niveau de la peau, et assurer la défense contre des infections.
Sophie Ugolini
Rebekka Wild, chercheuse en biologie structurale, chargée de recherche CNRS, cheffe d’équipe dans le groupe « Groupe structure et activité des glycosaminoglycanes » à l’Institut de biologie structurale (Grenoble). Ses travaux se focalisent sur les complexes moléculaires responsables de la production de deux glycosaminoglycanes. Ces chaînes complexes de sucres sont impliquées dans une grande diversité de fonctions et de maladies.
Rebekka Wild
L'engagement de la Fondation dans les sciences de la vie
Premier engagement de la Fondation Bettencourt Schueller, le mécénat scientifique représente la moitié de ses soutiens avec plus de 375 millions d’euros depuis sa création en 1987. Au fil des années, la Fondation a constitué un programme annuel de prix pour soutenir les chercheurs en sciences de la vie dans les moments-clés de leur carrière. Jusqu’en 2021, quatre prix ont été remis chaque année à 20 chercheurs animés par la passion, la créativité, le travail et la prise de risque appliqués à la recherche en santé humaine. Depuis 2022, les lauréats du programme Impulscience ont rejoint cette famille de lauréats.
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