Pascal Oudet Une ode aux arbres et à leur survie

Parti d’un tronc de chêne vieux de 70 ans, Pascal Oudet en a patiemment retiré la matière jusqu’à obtenir une sculpture diaphane, d’une stupéfiante légèreté – 300g à peine. Pour ce faire, il a d’abord créé la forme de l’œuvre – deux disques reliés par une partie centrale évidée – par tournage, avant de la faire sécher naturellement, laissant ainsi la nature décider de sa forme ultime. Dernière étape décisive pour parvenir à ce résultat inédit : un retrait par sablage des cernes de printemps les plus tendres, préservant la structure la plus dense du bois d’été. À la lumière, une dentelle organique apparaît, faite d’alternance de ces cernes d’été et de la maille typique du bois de chêne qui les lie.

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Sublimer ainsi la vie d’un arbre relève pour Pascal Oudet d’une démarche artistique et écologique. Il cherche à mettre à nu tant les étapes de croissance de l’arbre que ses accidents de vie, notamment en périphérie quatre années de sécheresse exceptionnelle qui en ont altéré le développement. En l’exemple de « Laissez entre le soleil », les œuvres de Pascal Oudet suggèrent par leur extrême finesse la vulnérabilité silencieuse des arbres, et au-delà des écosystèmes sans lequel nous ne pourrions survivre.

« Avec cette œuvre, Pascal Oudet témoigne qu’il faut apprendre encore et encore pour sentir ce qui va se passer, utiliser tout ce que le cerveau et la main ont appris ensemble pour apporter le bon geste, au bon moment. La touche humaine qui fait toute la différence. »