Le Prix Bettencourt Coups d'élan pour la recherche française 2002 récompense Martine Jandrot-Perrus, biochimiste, pour ses recherches sur la thrombose artérielle.

Vers une vision intégrée de la thrombose artérielle

Le laboratoire de recherche vasculaire translationnelle bénéficie du soutien de la Fondation pour renforcer l’expertise de l’équipe de Martine Jandrot-Perrus sur l’agrégation des plaquettes sanguines.

Infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, ruptures d'anévrismes et insuffisance cardiaque représentent ensemble la première cause de mortalité en France. Ces pathologies dégénératives, majoritairement liées à l’âge, sont le dénominateur commun des recherches du pôle cardiovasculaire de l’hôpital Bichat à Paris.

La Fondation Bettencourt Schueller a soutenu l’installation de Martine Jandrot-Perrus au sein de ce site où se partagent modèles animaux, cultures cellulaires et outils de protéomique autour de thèmes fédérateurs.

L’équipe du Dr Jandrot-Perrus apporte à ce pôle son expertise du fonctionnement moléculaire de la coagulation sanguine. Elle a notamment analysé la structure de la thrombine, principale enzyme responsable de cette fonction essentielle. Son travail sur la molécule qui contrôle la réponse des plaquettes au collagène (la GPVI) se développe à présent sur la voie d’une innovation thérapeutique importante.

Fusionné avec deux autres équipes de l’unité Inserm Hématologie, bio-ingénierie, et remodelages cardiovasculaires, le groupe de Martine Jandrot-Perrus participe aujourd’hui à l’élaboration d’une vision intégrée de la thrombose artérielle. Les chercheurs ainsi rassemblés en explorent les aspects biologiques, qu’ils soient dépendants des plaquettes sanguines ou du système immunitaire.

Martine Jandrot-Perrus en quelques mots

Martine Jandrot-Perrus est une biochimiste dont les travaux ne se sont jamais éloignés de potentielles applications pour la santé humaine. Son expertise concernant la thrombose lui a valu l’établissement d’un contrat hospitalier de recherche translationnelle avec l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Ses résultats de recherche sur les récepteurs membranaires des plaquettes sanguines l’ont amenée à la co-création d’Acticor Biotech.

Cette start-up siège au sein du laboratoire de recherche vasculaire translationnelle et vise à développer pour la mise sur le marché un médicament d’urgence contre les accidents vasculaires cérébraux. Il s’agit d’un anticorps ciblant la molécule GPVI, dont la caractérisation fonctionnelle a été soutenue par le prix Coup d’élan pour la recherche française.

Prix Bettencourt Coups d’élan pour la recherche française

Le Prix Coups d’élan pour la recherche française a été créé par la Fondation en 2000, il a récompensé 78 laboratoires français et plus de 900 chercheurs ont bénéficié de ce prix. Jusqu'en 2021, ce prix était attribué chaque année à quatre équipes de recherche, relevant de l’Inserm et de l’Institut des sciences biologiques du CNRS. La dotation du prix était de 250 000 euros par laboratoire lauréat.

Tous les lauréats du prix