Benoit De Pins Mettre le métabolisme cellulaire au service de l'écologie
Benoit de Pins, Post-doctorant, Weizmann Institute of Science, Rehovot (Israël), dans le laboratoire du professeur Ron Milo.
- 2020 • Prix Bettencourt pour les jeunes chercheurs
Le Prix Bettencourt pour les jeunes chercheurs 2020 récompense Benoit de Pins, post-doctorant en biochimie, pour ses recherches sur une enzyme clé de la photosynthèse, la RuBisCO.
Réchauffement climatique : la biochimie au chevet de la planète
Quel est le lien entre la biochimie, le métabolisme cellulaire et l’écologie ? Benoit de Pins l’a trouvé : c’est l’étude d’une enzyme qui produit de la matière organique. Il s’intéresse particulièrement à la RuBisCO, cette enzyme clé de la photosynthèse qui permet aux plantes de créer leur propre matière organique en fixant le carbone présent dans l'air.
Grâce à ses connaissances en biochimie, Benoit de Pins s’emploiera pendant son post-doctorat à rechercher la RuBisCO la plus efficace et à développer des modèles biologiques de synthèse pour simuler l’évolution de cette enzyme et en trouver la meilleure optimisation.
Son projet de post-doctorat au Weizmann Institute of Science est ainsi une opportunité unique de combiner une double approche, informatique et expérimentale, pour relever le défi de l’ingénierie métabolique au profit de la planète. Dans une optique de développement durable, les résultats de ses travaux pourraient bénéficier à l’agriculture et à la production de biocarburants.
« Après m’être consacré aux maladies neurologiques, je veux désormais m’engager pour lutter contre les maladies de notre planète. » Benoit de Pins
Benoit de Pins en quelques mots
Benoit de Pins est Docteur en sciences, spécialisé en neurosciences et en biochimie. Titulaire d’une agrégation de biochimie et génie biologique obtenue à l’École Normale Supérieure de Cachan, il décide de se tourner vers les neurosciences. Il consacre son doctorat à l’étude des voies de signalisation neuronales dans des contextes pathologiques et met en évidence le rôle central d’enzymes, les tyrosine kinases, dans la maladie d’Alzheimer.
Il décide ensuite de s’investir dans un projet à dimension environnementale. Son post-doctorat lui permettra de mettre à profit ses compétences en biochimie pour explorer une enzyme dont les particularités cinétiques sont, à ce jour, encore méconnues. En tentant de comprendre comment les plantes et certaines bactéries créent leur propre matière organique en fixant le carbone présent dans l'air, il espère ainsi développer une carrière tournée vers l’étude et l’ingénierie des systèmes métaboliques pour travailler à une nouvelle génération d’énergies renouvelables.
Prix Bettencourt pour les jeunes chercheurs
Créé en 1990, le Prix pour les jeunes chercheurs est l’une des premières initiatives de la Fondation Bettencourt Schueller. Jusqu'en 2021, ce prix était décerné chaque année à 14 jeunes docteurs en sciences ou docteurs en médecine, pour leur permettre de réaliser leur séjour post-doctoral dans les meilleurs laboratoires étrangers. 349 jeunes chercheurs ont été distingués. La dotation du prix était de 25 000 euros.
Tous les lauréats du prix