Olivier Neyrolles Comprendre la pathogenèse tuberculeuse pour construire de nouveaux outils de lutte contre la maladie
Directeur de recherche CNRS au sein de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale (IPBS) de Toulouse.
- 2013 • Prix Bettencourt Coups d’élan pour la recherche française
- 2020 • Don projet La recherche fondamentale pour déjouer la tuberculose
Le Prix Bettencourt Coups d'élan pour la recherche française 2013 récompense Olivier Neyrolles, chercheur en microbiologie, pour ses recherches sur la tuberculose.
Enrayer la tuberculose
Les chercheurs de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale de Toulouse explorent les mécanismes de l’infection tuberculeuse de A à Z.
On ne pense guère, dans les pays développés, à la menace que constitue la tuberculose. Pourtant selon l’Organisation mondiale de la santé, 1,3 million de personnes en sont mortes en 2012. Si plus de 95 % des décès se produisent dans des pays à revenus faibles ou intermédiaires, l’apparition récente dans l’Union Européenne de souches multi-résistantes du bacille Mycobacterium tuberculosis préoccupe particulièrement les autorités de santé.
Le soutien de la Fondation
Mieux comprendre le bacille pour le combattre, voici le projet que soutient la Fondation Bettencourt Schueller en accompagnant la rénovation, la modernisation et l’équipement de la plateforme d’imagerie et du laboratoire de haute sécurité de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale de Toulouse.
Grâce à cette infrastructure, les soixante-dix chercheurs, techniciens et étudiants du département Mécanismes moléculaires des infections mycobactériennes, co-dirigé par Olivier Neyrolles, seront en mesure d’explorer les mécanismes intimes du développement de la tuberculose et d’autres maladies affiliées, telles que la lèpre. Du fonctionnement génétique de la virulence bactérienne jusqu’aux processus immunitaires mis en jeu chez le malade, la compréhension de la pathogenèse tuberculeuse leur permettra de proposer de nouveaux outils de lutte contre la maladie. Des vaccins plus efficaces que le BCG qui n’est aujourd’hui plus obligatoire et des cibles pour de nouveaux antibiotiques, capables de faire face aux résistances émergentes, pourraient voir le jour.
Olivier Neyrolles en quelques mots
Olivier Neyrolles rencontre la microbiologie fondamentale pour la première fois au cours de ses études d’ingénieur agronome. Un doctorat dans le domaine des pathologies humaines à l’Institut Pasteur confirme son goût pour le sujet et le bacille de la tuberculose arrive sur sa paillasse lors de son premier post-doctorat, à Londres. Il complète ses connaissances en abordant l’aspect clinique de la maladie à l’hôpital Saint-Louis, puis reprend la recherche fondamentale en explorant les mécanismes qui permettent à la bactérie de parasiter les cellules. Son équipe, créée en 2008 au sein de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale de Toulouse, a notamment établi le rôle de récepteurs de l’immunité innée dans la résistance à la tuberculose et à la leishmaniose.
Elle a identifié plusieurs facteurs de virulence du bacille tuberculeux. Olivier Neyrolles et son équipe continuent à interroger le dialogue moléculaire entre agents pathogènes et cellules-hôtes, portant un éclairage neuf sur les stratégies de lutte contre la tuberculose.
La recherche fondamentale pour déjouer la tuberculose
Prix Bettencourt Coups d’élan pour la recherche française
Le Prix Coups d’élan pour la recherche française a été créé par la Fondation en 2000, il a récompensé 78 laboratoires français et plus de 900 chercheurs ont bénéficié de ce prix. Jusqu'en 2021, ce prix était attribué chaque année à quatre équipes de recherche, relevant de l’Inserm et de l’Institut des sciences biologiques du CNRS. La dotation du prix était de 250 000 euros par laboratoire lauréat.
Tous les lauréats du prix