Jean-Noël Buatois Komon, une lame à la pointe de la technologie

La dague Komon a été fabriquée selon une technique de haute précision issue de la coutellerie indienne médiévale, reconnue pour sa solidité. L’acier de Damas ou acier Wootz qui la compose est constitué d’un seul bloc percé de centaines de trous remplis de nickel. L’ornementation abstraite de cette lame exceptionnelle évoque quant à elle les différents états de la nature et s’inspire des motifs par les samouraïs japonais de l’époque d’Edo (seconde moitié du XIX^e siècle), en hommage à une autre grande nation de la coutellerie traditionnelle.

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Si l’acier damas était couramment utilisé au Moyen Âge pour la facture des sabres, la transmission de sa technique de fabrication se perd au XVIII^e siècle. Jean-Noël Buatois renoue donc avec ce savoir-faire disparu en réalisant une dague issue d’un nouveau processus de fabrication : le damassage organique. Pour cela, il s’est approprié l’usage d’un logiciel conçu par l’Institut universitaire de technologie du Creusot en France pour l’aéronautique, grâce auquel il a pu vérifier la faisabilité du processus et mener ses propres expérimentations. Selon un processus complexe soudant entre elles des milliers de plaque de métaux différenciés, l’acier damassé ainsi obtenu a été martelé, étiré, soudé et torsadé afin que des lignes régulières apparaissent à la surface de l'objet.

« Il y a très peu de forgerons dans le monde qui aient créé un nouveau processus de fabrication des aciers damassés. Nous sommes donc dans le cadre de recherches uniques et originales. L’acier damassé perpétue une tradition multimillénaire. »