Mettre en lumière l’innovation technologique, partager et enseigner la recherche en train de se faire pour valoriser ses applications… Telle est l'une des priorités de la Fondation Bettencourt Schueller. Pour répondre à cet objectif, elle a créé au sein du prestigieux Collège de France la Chaire de l’innovation technologique Liliane Bettencourt.
Mettre la recherche au service de l'Homme
La recherche, le progrès et les innovations doivent trouver des applications rapides au service de l’Homme. Pourtant la France semble plus lente que d’autres pays. Devancée par la Grande-Bretagne, ou les États-Unis, elle peine à transformer ses découvertes en applications pratiques. Pour contrer cette tendance, la Fondation Bettencourt Schueller a créé en 2006 la Chaire d’innovation technologique Liliane Bettencourt au sein du Collège de France. Elle renforce ainsi les liens entre recherche et industrie et contribue à l’application rapide des découvertes.
« Donner sa chance à l'audace »
Cette chaire singulière s'est donnée pour but de croiser les regards entre différentes disciplines. Objectif : favoriser les synergies et créer une émulation inédite. Chaque année, un thème différent est mis en lumière. Pour le Professeur Bernard Meunier, titulaire de la chaire en 2014 et président de l’Académie des sciences depuis le 1er janvier 2015, « cette rotation annuelle est extrêmement importante dès lors qu’on parle d’innovation. C’est l’addition de différents regards sur l’innovation qui produit un message pertinent ».
Jean-Pierre Laumond, 6e titulaire de la Chaire d'Innovation Technologique Liliane Bettencourt, lors de sa leçon inaugurale dans l'amphithéâtre Marguerite de Navarre, au Collège de France à Paris, en janvier 2012. ©P. Imbert, Collège de France
Professeur Philippe Walter, titulaire 2013 de la Chaire d'Innovation Technologique Liliane Bettencourt, lors de sa leçon inaugurale au Collège de France, à Paris, le 20 mars 2014. ©Patrick Imbert
Professeur Philippe Walter, titulaire 2013 de la Chaire d'Innovation Technologique Liliane Bettencourt, lors de sa leçon inaugurale au Collège de France, à Paris, le 20 mars 2014. ©Patrick Imbert
Vue générale d'un amphithéâtre du Collège de France lors de la leçon inaugurale du Professeur Philippe Walter, titulaire 2013 de la Chaire d'Innovation Technologique Liliane Bettencourt, à Paris, le 20 mars 2014. ©Patrick Imbert
©Stéphane Compoint pour la Fondation Bettencourt Schueller
Molly Przeworski, 13e titulaire de la Chaire Innovation Technologique Liliane Bettencourt 2018-2019, lors de sa leçon inaugurale au Collège de France à Paris, en octobre 2018. ©Collège de France
Bernard Meunier, titulaire de la Chaire d'Innovation Technologique Liliane Bettencourt 2014, lors de sa leçon inaugurale au Collège de France, en novembre 2014. ©Patrick Imbert
Les titulaires de la Chaire d’innovation technologique Liliane Bettencourt
2023
2022
2021
2019
2018
2017
2016
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
Jean-Paul Clozel
Médecin cardiologue, co-fondateur de la société Actélion
Médecin cardiologue, chercheur et président-directeur général d'Actelion, la première société de biotechnologies en Europe, Jean-Paul Clozel a inauguré, en 2007, la Chaire d'innovation technologique Liliane Bettencourt, qu'il a consacrée aux biotechnologies.
De la recherche publique au secteur privé, ce scientifique mondialement reconnu a contribué à la découverte de nouvelles molécules et à la mise au point de nouveaux traitements, notamment dans le domaine cardiovasculaire.
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Gérard Berry
Polytechnicien, membre de l’Académie des Sciences et de l’Académie des technologies
Pourquoi et comment le monde devient numérique ? Chercheur émérite, industriel en informatique, Gérard Berry a pour ambition de poser les fondements scientifiques de la numérisation du monde et de faire comprendre les bouleversements fondamentaux qui y sont liés. Il est directeur scientifique d’Esterel technologies de 2001 à 2009.
Il a obtenu en 2014 la médaille d’or du CNRS, la plus prestigieuse récompense scientifique française.
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Mathias Fink
Physicien, membre de l’Académie des Sciences et de l’Académie des technologies
Physicien mondialement reconnu, Mathias Fink a notamment mis au point un instrument, le « miroir à retournement temporel », qui a déjà permis des avancées fondamentales dans de nombreux domaines (thérapie, imagerie médicale, télécommunications, sismologie, acoustique sous-marine).
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Patrick Couvreur
Professeur en pharmacotechnie à l’Université Paris Sud, chercheur en galénique
Biopharmacien, Patrick Couvreur a été le premier, avec son équipe, à introduire le concept de vecteur nanoparticulaire biodégradable pour l'administration de molécules pharmacologiquement actives. Ses recherches ont débouché sur la mise au point d'un médicament anticancéreux, actuellement testé en clinique, et la création de deux start-up, Bioalliance et Medsqual.
Patrick Couvreur a présenté, tout au long de l'année 2010 l'apport des nanotechnologies dans l'élaboration de nouveaux médicaments. Il a montré en quoi les concepts de la physico-chimie, le développement de nouveaux matériaux (synthèse de nouveaux polymères ou de nouveaux lipides par exemple) et la connaissance des cibles biologiques, permettent de concevoir des nanotechnologies « intelligentes » qui peuvent contribuer à diversifier l'arsenal thérapeutique pour le traitement des maladies sévères (cancers, maladies infectieuses, maladies métaboliques, etc.). En 2014, Patrick Couvreur est élu à l'Académie des sciences.
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Elias Zerhouni
Médecin radiologue, membre de l’Académie américaine des sciences
Elias Zerhouni, médecin radiologue, expert de l'imagerie médicale qu'il a largement contribué à faire évoluer, a présenté en 2010-2011 les grandes tendances de l'innovation biomédicale au XXIe siècle à travers son expérience scientifique et universitaire.
Membre de l'Académie américaine des Sciences, il a dirigé le National Institute of Health (États-Unis).
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Jean-Paul Laumond
Directeur de recherche au Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes au CNRS, Toulouse
Jean-Paul Laumond a rendu compte de cinquante ans de recherche dominée à l'origine par la conception de machines à commande numérique, accompagnée par des progrès technologiques rapides en matière de calcul (puissance et miniaturisation). Sa recherche a participé à l'émergence de champs disciplinaires tels que l'automatique et le traitement du signal, empruntant à l'informatique, stimulée par de vastes champs d'application qui sortent des seuls secteurs de la production industrielle, couronnée de quelques beaux succès. De ce foisonnement d'idées et de possibilités offertes émerge un questionnement sur le rapport de la machine au monde réel. C'est ce questionnement qui a été au centre des cours et des séminaires associés.
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Yves Bréchet
Professeur en science des matériaux à Grenoble, Haut-commissaire à l’énergie atomique, membre de l’Académie des Sciences
Tous les travaux de recherche d’Yves Bréchet ont ce point commun : extraire des questions industrielles les verrous scientifiques essentiels qui nécessitent une recherche fondamentale pour progresser dans le développement de matériaux de plus en plus performants. Cette ligne directrice l'a conduit à travailler sur la genèse de microstructures contrôlées par la maîtrise des procédés d'élaboration et de transformation, sur les relations entre les microstructures et les propriétés mécaniques, sur les instabilités plastiques, sur les questions de choix optimal des matériaux.
Son positionnement à l'interface entre le monde académique et le monde industriel, dans une discipline qui irrigue tous les domaines des sciences de l'ingénieur, l'a conduit à travailler dans des domaines aussi variés que l'aéronautique, l'automobile, l'énergie, mais aussi les matériaux fonctionnels, la microélectronique, les matériaux du biomédical.
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Philippe Walter
Directeur du Laboratoire d’archéologie moléculaire et structurale du CNRS et de l’Université Pierre et Marie Curie, Ivry-sur-Seine
Grâce à de nouvelles techniques d'analyse, Philippe Walter, physico-chimiste spécialisé dans les matériaux du patrimoine, ausculte les œuvres d'art et sonde la matière. Il remonte le temps et nous ouvre les secrets de l'atelier des artistes, allant jusqu'à reconstituer leurs gestes créateurs. Philippe Walter est par ailleurs soucieux de faire partager au public cette nouvelle approche de l'art, une approche pluridisciplinaire qui le conduit à mettre en place une collaboration étroite entre chimistes, physiciens, archéologues, historiens d'art.
« L'ouverture de ce nouveau champ explorant la matérialité de la création artistique, explique-t-il, peut avoir des incidences pratiques considérables tant pour l'expertise des œuvres d'art et les questions de droit qui s'y réfèrent, que pour l'enseignement des sciences et des arts en France. On souffre aujourd'hui d'une insuffisance de lieux de rapprochement entre ces disciplines, tant sur le plan des laboratoires que de celui des lieux d'exposition. »
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Bernard Meunier
Directeur de recherche émérite au CNRS au laboratoire de chimie de coordination du CNRS à Toulouse
Président de l'Académie des sciences pour 2015-2016 et Directeur de recherche émérite au CNRS (classe exceptionnelle) au Laboratoire de Chimie de Coordination du CNRS à Toulouse, Bernard Meunier s’est spécialisé dans la chimie thérapeutique. Il a travaillé avec ses équipes à l’élaboration de nouveaux traitements pour lutter contre le paludisme ou les maladies neurodégénératives comme Alzheimer.
Pourquoi n’avons-nous pas de médicaments efficaces contre la maladie d’Alzheimer ? Des maladies comme le paludisme sont-elles des pathologies qui « rapportent trop peu » ? Qui, aujourd’hui, peut et doit prendre en charge les coûts et les risques d’une innovation thérapeutique efficace ? C’est autour de ces questions cruciales, des évolutions et les tendances dans le domaine des innovations thérapeutiques en ce début du XXIe siècle, que le Professeur Bernard Meunier a construit sa réflexion et son année d’enseignement.
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José-Alain Sahel
Clinicien, enseignant et chercheur, membre de l‘Académie des Sciences
Clinicien (Quinze-Vingts, Fondation Rothschild), enseignant (UPMC, UCL) et chercheur, membre de l‘Académie des Sciences, José-Alain Sahel a fondé et dirige l’Institut de la Vision (Sorbonne Universités-Inserm-CNRS) où 250 chercheurs explorent la vision, ses pathologies et de nouvelles thérapies.
De la rétinite pigmentaire à la dégénérescence maculaire lié à l’âge (DMLA), l’activité de recherche fondamentale et clinique de José-Alain Sahel est centrée sur la compréhension des mécanismes de la dégénérescence rétinienne, ainsi que la conception, le développement et l’évaluation de traitements innovants. Les recherches fondamentales et les nouvelles approches, initiées il y a vingt ans par le professeur Sahel et ses équipes, portent aujourd’hui leurs fruits et nombre des projets menés entrent en application clinique. Son équipe a été l’une des premières en Europe à implanter une rétine artificielle. Des milliers de patients pourraient bénéficier de ces nouveaux traitements.
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Didier Roux
Directeur de la R&D et de l'innovation de Saint-Gobain
Chercheur, physico-chimiste, créateur de « jeunes pousses », membre de l’Académie des sciences et de l’Académie des technologies, Didier Roux, après une carrière de vingt-cinq ans au CNRS a pris la direction de la Recherche et de l’Innovation, du Groupe Saint-Gobain.
La perspective du manque de pétrole dans les années 70-80 a généré une forte activité technologique afin d’accroître la capacité d’extraction des puits pétroliers. Cela a conduit à un intérêt particulier en recherche fondamentale dans le but de mieux comprendre la structure et les propriétés des microémulsions, un mélange d’eau, d’huile et de tensioactifs ayant des propriétés permettant d’accroître la production d’un puits de pétrole en voie d’épuisement. Ces recherches ont conduit à l’émergence de progrès spectaculaires en physique fondamentale (physique statistique d’objets bidimensionnels fluctuants). La découverte et la compréhension d’autres structures ont permis par la suite d’inventer un nouveau procédé de fabrication de liposomes. Ces allers-retours entre science fondamentale et appliquée illustrent, par cet exemple, différentes approches permettant de lier science, technologie et applications.
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Thomas W. Ebbesen
Physico-chimiste, Professeur à l'Université de Strasbourg
Professeur de chimie physique à l’Université de Strasbourg, Directeur de l’Institut d’études avancées de l’Université de Strasbourg et du Centre international pour la recherche aux frontières de la chimie, Thomas Ebbesen est reconnu pour ses travaux précurseurs dans le domaine des nanosciences et ses recherches à l’interface de la physique et de la chimie.
Les interactions lumière-matière font partie des processus élémentaires de l’existence de la vie et de la matière. Elles interviennent dans la photosynthèse végétale, dans notre perception des couleurs ou dans de nombreuses technologies modernes (fibres optiques, sondes médicales… ). La physique quantique et ses récents développements ont permis de mettre en évidence et d’observer de nouveaux phénomènes liés à ces interactions, notamment dans l’obscurité la plus totale. Les travaux de Thomas Ebbesen s’attachent à mieux comprendre ces phénomènes dits de « couplage fort lumière-matière » et d’en explorer les conséquences sur les propriétés des molécules et des matériaux.
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Molly Przeworski
Généticienne, Professeur en sciences biologiques et en biologie des systèmes à l’Université de Columbia
Molly Przeworski étudie les processus génétiques et évolutifs qui ont façonné les différences héréditaires observées entre individus et espèces. Son parcours interdisciplinaire (mathématiques, biologie évolutive, statistiques) l'amène à passer deux ans en tant que chercheuse à l'Institut Max Planck pour l'Anthropologie évolutive de Leipzig puis à occuper un poste de Professeur à l'Université de Columbia.
Ses travaux ont été reconnus par le prix du chercheur en début de carrière attribué par le Howard Hughes Medical Institute, le prix Rosalind Franklin pour les jeunes chercheuses de la Fondation Patricia Gruber, le prix Friedrich Wilhelm Bessel de la Fondation Alexander von Humboldt et une bourse Alfred P. Sloan en biologie moléculaire computationnelle. Molly Przeworski utilise la quantification fine des signatures génomiques pour étudier les mécanismes génétiques fondamentaux, comme le rôle de la protéine PRMD9 dans la méiose ou la source des mutations germinales. Elle s’intéresse aussi aux processus de sélection naturelle qui ont donné lieu aux adaptations humaines.
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Jean-Philippe Bouchaud
Physicien, président et directeur de la recherche de Capital Fund Management
Spécialiste de physique statistique et pionnier de l’éconophysique, Jean-Philippe Bouchaud inscrit sa recherche dans un rapprochement entre physique et sciences sociales. Il cherche ainsi à appliquer les méthodes et les concepts de la physique à des domaines aussi variés que l’économie, la finance ou bien la santé afin d’en comprendre les phénomènes complexes. Il porte un intérêt particulier à la crise économique de 2008 et observe que le système économique est capable d’engendrer sa propre instabilité par un jeu complexe d’interactions et de rétroactions. Le travail d’analyse de Jean-Philippe Bouchaud relève également de phénomènes moins tangibles qui sont inhérents aux sociétés tels que le degré de confiance ou de défiance.
Jean-Philippe Bouchaud a reçu la médaille d’argent du CNRS en 1996 et le prix Quant of the Year en 2017 et 2018. En 2018, il a été élu à l’Académie des sciences. Jean-Philippe Bouchaud est invité sur la chaire annuelle « Innovation technologique Liliane Bettencourt » pour les années académiques 2019-2020 et 2020-2021.
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Daniel Lincot
Chercheur au CNRS
Daniel Lincot est chercheur au CNRS et acteur des recherches dans le domaine de l’énergie solaire photovoltaïque depuis 1978, où il a contribué à des avancées significatives. Sa spécialité est l’interface entre la chimie, les matériaux et le photovoltaïque. Il est auteur de plus de 300 publications et de vingt-deux brevets. Il a enseigné à Chimie Paristech et dans diverses universités et écoles.
Après des études à l’ESPCI, il entre au CNRS à Chimie Paristech en 1980 où il se consacre à la photoélectrochimie des semi-conducteurs, puis à l’élaboration de couches minces pour les applications photovoltaïques. Celle-ci conduit à la création avec EDF de l’Institut de recherche et de développement sur l’énergie photovoltaïque (IRDEP 2005-2018) dont sera issue la start-up Nexcis (2009-2015). En 2013, Il participe à la création de l’Institut photovoltaïque d’Île de France (IPVF) dont il sera directeur scientifique jusqu’en juillet 2019.
Son activité a été reconnue par plusieurs prix et distinctions dont la médaille d’argent du CNRS en 2004, le prix Pierre Süe de la Société Chimique de France (2015) et le prix Ivan Peychès de l’Académie des Sciences (2020). Il participe au débat public sur la question des énergies renouvelables et intervient dans le développement des initiatives citoyennes sur la transition énergétique. Daniel Lincot est invité sur la chaire annuelle « Innovation technologique Liliane Bettencourt » pour les années académiques 2021-2022.
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Lydéric Bocquet
Directeur de recherche au CNRS et professeur attaché à l’École normale supérieure
Spécialiste de la matière molle et de l’hydrodynamique, Lydéric Bocquet étudie la nanofluidique et ses propriétés particulières en vue de leur trouver des applications pratiques au service de la transition énergétique. Lydéric Bocquet est directeur de recherche au CNRS et professeur attaché à l’École normale supérieure. Il dirige l’équipe Micromégas à l’ENS, qui combine expériences, théorie et modélisation pour explorer la mécanique intime des fluides et de leurs interfaces, du niveau macroscopique jusqu’aux échelles moléculaires.
L'un de ses principaux axes de recherche au cours des dix dernières années est la nanofluidique, la science des flux moléculaires. Ce monde de l'infiniment petit en fluidique est la frontière où le continuum de la mécanique des fluides rencontre la nature atomique de la matière, voire sa nature quantique. Il a développé des expériences uniques permettant l’étude de nanocanaux individuels, mettant ainsi en évidence un transport 2 osmotique géant dans les nanotubes de bore-azote, des flux ultra-rapides dans les nanotubes de carbone (désormais expliqués par des effets de frottement quantique) ou encore la démonstration d’effets neuromorphiques dans les systèmes bidimensionnels.
Lydéric Bocquet prononcera sa leçon inaugurale intitulée La mécanique moléculaire des fluides – un champ d’innovation pour l’eau et l’énergie le 2 février 2023 .
Son cycle de cours La mécanique moléculaire des fluides – un champ d’innovation pour l’eau et l’énergie débutera le 8 février 2023 .
Il organisera un colloque le 25 mai 2023 intitulé Transport de fluides aux échelles nanométriques, des lois émergentes à l’innovation.
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Stéphanie Lacour
Directrice de l'Institut interdisciplinaire Neuro-X de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et ingénieure
Spécialiste en neurotechnologies, Stéphanie Lacour conçoit une science fondée sur le dialogue entre experts pour développer et implémenter la prochaine génération de dispositifs électroniques, idéalement souples, visant à communiquer avec le système nerveux à des fins thérapeutiques.
Neurotechnologie : domaine interdisciplinaire émergeant qui fusionne les neurosciences et les technologies pour explorer, comprendre et manipuler le système nerveux. Cette discipline offre de vastes possibilités pour déchiffrer les mécanismes neuronaux, diagnostiquer et traiter les troubles neurologiques, et améliorer les capacités cognitives et les interactions homme-machine.
Stéphanie Lacour prononcera sa leçon inaugurale intitulée La neurotechnologie : sciences et ingénierie pour de nouvelles thérapies , le 29 février 2024. Son cycle de cours La neurotechnologie débutera le 1er mars 2024. Elle organisera un colloque le 14 juin 2024 intitulé Translation et adoption clinique de la neurotechnologie .
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Le soutien de la fondation
Grâce au soutien de la Fondation Bettencourt Schueller, le Collège de France a pu mettre en œuvre cette Chaire d'innovation technologique, mais aussi l'ouvrir sur le monde. Chaque année, la leçon inaugurale du titulaire, ses cours et ses séminaires sont captés en vidéo et retransmis sur le campus numérique de l'institution. L’an dernier, pas moins de 19 millions d’heures de cours du Collège ont ainsi été suivies à distance.
En savoir plus sur le soutien de la Fondation dans le domaine des sciences de la vie
La Fondation Bettencourt Schueller soutient et encourage les chercheurs qui contribuent au rayonnement de notre pays dans les sciences de la vie. Cet engagement est le premier de la Fondation depuis sa création en 1987. S’il est principalement orienté vers la recherche fondamentale, sa finalité est l’amélioration de la santé humaine.
Voir tous les projets dans le domaine des sciences de la vie