Bouger est un acte essentiel, qui imprègne tout notre quotidien. Mais comprenons-nous vraiment ce processus ? L’équipe de Claire Wyart cherche à élucider le rôle des circuits neuronaux de la moelle épinière durant la locomotion active. Son nouveau projet de recherche pourrait mener à de nouvelles stratégies cliniques pour les patients atteints de la maladie de Parkinson ou de lésions de la moelle épinière.
Comprendre la locomotion : une arme contre Parkinson
Les déplacements et le maintien de la posture sont des fonctions essentielles à la survie des animaux. Pourtant, leur contrôle neurologique reste plein d’énigmes. Comment les signaux sensoriels sont-ils intégrés par les neurones pour assurer le bon fonctionnement des circuits moteurs ? Voici la grande question qui anime Claire Wyart, directrice de recherche à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) à Paris. Au-delà de la curiosité scientifique, mieux comprendre ce processus permet de faire progresser la recherche médicale. Ses recherches devraient notamment aider les patients atteints de la maladie de Parkinson.
Du poisson-zèbre à l'humain
L’équipe a déjà réalisé d’importantes découvertes dans son domaine. Les chercheurs ont notamment étudié les circuits de la locomotion chez la larve de poisson-zèbre. Les chercheurs ont ainsi révélé comment certains neurones, en contact avec le liquide cérébrospinal, détectent la courbure de la moelle épinière, et en retour modulent la locomotion et la posture. À la pointe de son domaine, le laboratoire de Claire Wyart combine génétique, biophysique, physiologie et comportement pour mieux comprendre la locomotion des vertébrés.
Le soutien de la Fondation
La Fondation Bettencourt Schueller soutient Claire Wyart pour un nouveau projet de recherche sur quatre ans. Celle-ci cherchera à comprendre comment se forment les neurones descendants. Ces neurones du tronc cérébral, mal connus, raccordent les hémisphères du cerveau à la moelle épinière afin de transmettre les ordres de locomotion et de posture. La chercheuse s'est associée pour ces recherches à deux autres équipes de neuroscientifiques, à Montréal et Stockholm. Les résultats de ce projet pourraient inspirer de nouvelles stratégies cliniques pour le traitement des patients souffrants de la maladie de Parkinson ou de lésions partielles de la moelle épinière.
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La Fondation Bettencourt Schueller soutient et encourage les chercheurs qui contribuent au rayonnement de notre pays dans les sciences de la vie. Cet engagement est le premier de la Fondation depuis sa création en 1987. S’il est principalement orienté vers la recherche fondamentale, sa finalité est l’amélioration de la santé humaine.
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