Julien Vermeulen Black Ocean, marée de plumes

« La connaissance, et l’illusion de la connaissance… ». Un aphorisme qui a nourri l’imagination du jeune artiste plumassier, Julien Vermeulen, pour concevoir Black Ocean, œuvre monumentale à destination de l’espace du Toguna au cœur du Palais de Tokyo à Paris, un mur immense fait de plumes noires acérées. Un mur comme une gigantesque vague qui se veut d’après l’artisan le symbole du mythe d’Icare. Tout est donc signifiant dans cette œuvre : les plumes évoquent le battement d’ailes du héros tragique mais aussi les flots de l’océan dans lequel il sombre, tandis que le noir profond qui la compose évoque son ignorance.

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Pour réaliser cette installation, Julien Vermeulen a utilisé plus de 12 000 plumes de palette de dinde. Chacune a été taillée à la main en forme de flèche, colorée à l’encre de Chine et assemblée aux autres à l’aide d’une agrafeuse pneumatique. Le premier motif est en quinconce et un ensemble de lignes de fuite crée ensuite une perspective qui dessine vagues et volutes, grâce à une savante inclinaison des plumes. Ce mur possède des propriétés d’isolation phonique qui permettent au spectateur de se plonger dans l’oeuvre et ses symboles. Invitation à la réflexion, à l’émergence de l’émotion.

​« Black Ocean est l’allégorie du mythe d’Icare et elle porte à mes yeux une idée forte. La défiance et l’ignorance sont dangereuses, elles peuvent aller jusqu’à tuer. »