Céline Vallot - Institut Curie Élucider le rôle de l’épigénétique dans la progression du cancer du sein

Le cancer du sein triple négatif

Il existe plusieurs types de cancers du sein. Les plus fréquents se caractérisent par la présence de trois marqueurs dans leurs cellules : les récepteurs à la progestérone et aux œstrogènes, et la protéine HER2. Céline Vallot et son équipe s'intéressent au cancer du sein triple négatif, qui ne présente pas ces trois marqueurs, ce qui rend ce cancer particulièrement compliqué à traiter. Or en France, il représente environ 15 % des cas de cancer du sein, soit 7 500 femmes chaque année.

Épigénétique et progression du cancer

Céline Vallot a développé une expertise unique dans l'étude de l'épigénétique, qui est une forme de contrôle de la lecture des gènes – l’information contenue dans l’ADN nécessaire à la réalisation des fonctions de la cellule. Pour cela, l’ajout de molécules directement sur l’ADN ou sur les protéines chargées d’enrouler et d’organiser l’ADN (modifications épigénétiques), rend certains gènes plus ou moins disponibles à la lecture. La présence et la nature de ces modifications constitue le profil épigénétique, qui peut varier en fonction de l’environnement, de l’état de la cellule, du type de cellule, etc. À la différence d’autres formes de régulation de la lecture des gènes, l’épigénétique ne modifie pas la séquence de l’ADN et est donc réversible.

Avec son équipe, Céline Vallot étudie la contribution de l’épigénétique dans l’apparition et la progression du cancer triple négatif. Ses travaux représentent un enjeu majeur pour le développement de nouveaux outils de diagnostic et de traitement.

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Comprendre et agir sur le stade précoce de la formation du cancer du sein

Le soutien de la Fondation permettra à Céline Vallot de constituer une équipe pluridisciplinaire, pour analyser la mise en place et l’évolution du profil épigénétique de cellules cancéreuses, et intercepter précocement l’apparition du cancer du sein.

Des résultats préliminaires lui ont permis d’identifier un profil épigénétique responsable de la différentiation des cellules saines en cellules cancéreuses. En plus de connaître et de modéliser les mécanismes de mise en place et sélection de ce profil épigénétique spécifique, ce projet permettra de proposer des moyens de le modifier (pharmacologiquement par exemple), tout en développant de technologies innovantes qui pourront être utilisées pour étudier d’autres types de cancer. Grâce à ses travaux, les modifications épigénétiques pourraient devenir des cibles thérapeutiques prometteuses, pour le traitement du cancer du sein triple négatif.