Après le succès de la première saison de « Mon Métier Demain » qui a généré plus de 2,5 millions de vues sur les réseaux sociaux en 2024, la Fondation lance sa deuxième édition avec, toujours, le même objectif. Susciter l’intérêt pour l’artisanat d’art et encourager les vocations. Le détail de l’opération et, en avant-première, les 10 nouveaux films d’artisans en formation qui, tous, témoignent de leur passion pour leur futur métier.

A l’heure où les questions d’orientation constituent une préoccupation majeure pour les élèves du secondaire et leurs familles, on ne saurait trop conseiller la découverte de ces films où de futurs artisans racontent la découverte d’un métier, leur engouement pour un savoir-faire et l’épanouissement qu’il leur apporte… De véritables concentrés d’optimisme, et d’énergie ! Ces dix vidéos sont au cœur de la nouvelle saison de Mon Métier Demain, opération imaginée en 2024 par la Fondation Bettencourt Schueller pour faire face à un constat unanime. Si le monde entier se passionne pour les charpentiers de Notre-Dame ou les modélistes qui œuvrent dans les coulisses des défilés, l’univers des métiers d’art français peine à recruter une nouvelle génération, et assurer une nécessaire transmission.

Thomas, futur souffleur de verre

« Pour moi, le plus important, c’est d’être heureux et travailler avec mes mains, c’est ça qui me rend heureux »

Laisser les jeunes parler librement à d’autres jeunes

Avec ce nouvel opus, l’objectif reste donc le même. Sensibiliser les élèves du secondaire à la richesse de l’artisanat d’art en rappelant qu’il constitue un secteur d’avenir, toujours en quête de nouveaux talents. Pour faire passer le message, la Fondation a fait à nouveau appel à l’expertise de deux « militantes » des métiers d’art, la journaliste Sylvie Adigard et l’entrepreneuse Raphaëlle le Baud qui a créé, en 2008, le media The Craft Project pour valoriser ces métiers en portant la voix des artisans. « Laisser des jeunes parler à d’autres jeunes se révèle très efficace, assure Raphaëlle Le Baud. Ils témoignent avec une grande liberté de leur ressenti, de leur expérience de vie. » En 2024, le coup d’essai fut un coup de maître. Avec ces vidéos enrichies de podcasts réunissant des témoignages d’enseignants et de professionnels du secteur, la première saison de Mon Métier Demain, a généré plus de 2,5 millions de vues sur l’ensemble des plateformes, témoignant de l’intérêt suscité par ces métiers et d’un réel besoin d’information.

A la découverte des savoir-faire uniques du Grand Est

Après une première saison filmée dans deux établissements parisiens (l’école Boulle et le lycée Octave Feuillet), le duo a choisi de partir en région où, rappelons-le, sont implantées plus de 80% des PME et TPE qui forment l’univers des métiers d’art. Cap donc sur le Grand Est pour ces nouveaux tournages dans les écoles et les ateliers, l’occasion de prendre la mesure de la richesse du territoire en termes de savoir-faire. Facture instrumentale, métiers du verre, broderie, sculpture sur pierre… Autant de métiers rares, enseignés dans des établissements emblématiques tels que le CERFAV (Centre Européen de Recherches et Formation aux Arts Verriers), l’Ecole Nationale de Lutherie ou le lycée Paul Lapie de Lunéville.

Astrid & Yohan, futurs luthiers

Des témoignages aussi inédits qu’inspirants

Agés de 15 à 21 ans, inscrits dans les filières CAP, lycée pro et post-bac, les dix élèves ont joué le jeu avec passion, se livrant à de véritables plaidoyers en faveur des métiers d’art. L’ensemble forme un tout parfaitement cohérent mais chacun révèle ici une histoire singulière ; une extrême diversité de parcours qui permet à chacun de se retrouver, et de s’identifier. 

Parmi les lignes de force, on retiendra tout d’abord le choix de l’orientation. S’il constitue une évidence pour certains  Alexandre, né d’une famille de tapissiers qui travaille aujourd’hui avec le marteau de son grand-père d’autres témoignent du pouvoir (heureux) d’une rencontre ou de l’efficacité des visites d’ateliers proposées par les collèges lors des journées d’orientation. Quel que soit le déclic, tous revendiquent la pertinence de leur choix, et entendent bien faire école à l’image d’Elisa, future brodeuse. « Lorsque je rencontre un collégien qui a un intérêt pour les métiers de la main et s’interroge, je lui dis : n’hésite pas, rejoins-nous ! »

Une pratique en phase avec les valeurs de l’époque 

Un même consensus les réunit autour de la découverte passionnée de ces métiers. Pour Thomas, futur souffleur de verre « travailler le verre en fusion est un exercice d’une incroyable intensité, qui impose de concentrer tous les gestes et les savoir-faire en quelques minutes. Le résultat est toujours une surprise. Un raté, une pièce correcte ou l’œuvre d’une vie. C’est magique, et totalement addictif ». La plupart évoque aussi les bienfaits que procure cet apprentissage. « J’apprends la sculpture d’ornement mais aussi la patience, et la minutie » explique Alexandre. Ce qui n’empêche pas le plaisir de faire ensemble, ajoute Aubin. « Le matin, j’adore aller à l’atelier pour retrouver les copains. On travaille ensemble, on s’entraide, on est solidaire. On partage les mêmes passions pour la matière, l’objet mais aussi une forme authenticité. Et la volonté de respecter la planète. »

L’école de la patience, de la minutie et de la créativité

Ancrés dans les valeurs de l’époque, chacun développe aussi culture et imagination. « Avec la broderie, on redonne vie à un savoir-faire historique mais on travaille pour la mode, le théâtre, l’opéra, assure Elisa. Nos productions sont contemporaines et très créatives ! Côté technique, nous mêlons gestes ancestraux et innovation, avec des modélisations 3D. » Dernière ligne de force et sans doute la plus précieuse, un épanouissement unanimement partagé. « Cette année encore, nous avons été bluffés par la capacité de ces jeunes à se projeter dans un métier sans interrogation, guidés par la passion du présent, conclut Raphaëlle Le Baud. Ils ont conscience qu’en trouvant ce métier, ils se sont aussi trouvés eux-mêmes. Ils ont acquis une forme de sérénité, une vraie fierté et une incroyable énergie. Ils sont respectueux de l’histoire mais ils ont envie de créer, d’aller plus loin. Tous les parents ont envie que leurs enfants puissent un jour s’exprimer ainsi ! »

Elisa, future brodeuse

Des contenus libres de droit, et mis à disposition de tous 

Pour donner aux jeunes, et à leurs familles, tous les éléments permettant un choix d’orientation éclairé, l’opération Mon Métier demain est, cette année encore, enrichi de podcasts qui présentent les différents établissements, les contenus des filières et les nombreux débouchés offerts par le secteur. Ce viatique précieux sera mis à la disposition, libre de droit, de toute la communauté des métiers d’art. Une façon de répondre aux besoin d’un large public, et faire rayonner ces filières d’excellence.

Découvrir les vidéos

Mon Métier Demain

La Fondation, mécène des métiers d’arts, s’est associée au média The Craft Project et à la journaliste Sylvie Adigard pour lancer une série de vidéos intitulée « Mon Métier Demain ». L’initiative veut sensibiliser aux formations...