Le Prix Bettencourt Coups d'élan pour la recherche française 2013 récompense Benoît Salomon, chercheur en immunologie, pour ses recherches sur les maladies auto-immunes.

Comprendre le contrôle naturel des maladies auto-immunes pour mieux les soigner

Sur le campus de la faculté de médecine de la Pitié-Salpêtrière, Benoît Salomon dirige une recherche translationnelle qui concerne aussi bien le diabète que la sclérose en plaques.

Dans les pays développés, 5% de la population souffre de maladies auto-immunes. Parmi les plus fréquentes, la sclérose en plaques et le diabète de type 1, dans lesquelles le système immunitaire du patient attaque respectivement son système nerveux central ou son pancréas. Benoît Salomon et son équipe travaillent depuis plusieurs années sur des modèles de ces deux maladies chez la souris.

Ils ont démontré que le facteur de nécrose tumorale (TNF), une molécule servant à la communication de cellule à cellule au cours de la réaction inflammatoire, stimule un groupe particulier de globules blancs : les lymphocytes T régulateurs. Si ces cellules du système immunitaire nous protègent habituellement efficacement contre les maladies auto-immunes, il semblerait qu’elles soient incapacitées en l’absence de TNF.

Présentation des lauréats - Prix Coups d'élan pour la Recherche française 2013

Le soutien de la Fondation

Benoît Salomon est soutenu par la Fondation Bettencourt Schueller dans son projet d’exploration des relations entre le TNF et les maladies auto-immunes. L’équipe ainsi installée dans des locaux à sa mesure espère pouvoir proposer de nouvelles approches thérapeutiques, non seulement contre les maladies auto-immunes mais également contre le cancer, dont l’expansion pourrait être indirectement favorisée par le TNF.

  • Benoît Salomon avec les membres de son équipe
  • Laboratoire
  • Laboratoire
  • Laboratoire
  • Laboratoire
  • Laboratoire

Benoît Salomon en quelques mots

Formé parallèlement en recherche fondamentale et en médecine vétérinaire, Benoît Salomon a une appétence toute particulière pour la recherche translationnelle, celle qui mène presque directement à des solutions thérapeutiques. Sa grande maîtrise de l’expérimentation in vivo lui a permis de révolutionner, en 1999, un des paradigmes de l’immunologie en démontrant l’importance absolue des lymphocytes T régulateurs dans l’immunodéficience et les réponses auto-immunes.

L’équipe qu’il a réunie autour de lui à Paris a depuis développé tout l’arsenal expérimental nécessaire à une prochaine transformation des connaissances dans le domaine des maladies auto-immunes. Plusieurs des découvertes de son laboratoire font d’ailleurs déjà l’objet de recherches en phase clinique, notamment concernant le diabète de type 1, les uvéites (inflammations des tissus oculaires) et les réactions du greffon contre l'hôte pouvant survenir suite à une greffe de moelle osseuse.

Prix Bettencourt Coups d’élan pour la recherche française

Le Prix Coups d’élan pour la recherche française a été créé par la Fondation en 2000, il a récompensé 78 laboratoires français et plus de 900 chercheurs ont bénéficié de ce prix. Jusqu'en 2021, ce prix était attribué chaque année à quatre équipes de recherche, relevant de l’Inserm et de l’Institut des sciences biologiques du CNRS. La dotation du prix était de 250 000 euros par laboratoire lauréat.

Tous les lauréats du prix